Faites comme chez vous

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c'est recevant !

lundi 27 septembre 2010

Vrac : trois pour un

Sanfroy vous vend sa salade

Il se trame du nouveau. Du nouveau virtuel qui sonne réel, tellement c’est près de moi. Deux sites.

Le premier, c’est Marsi qui s’est compromis. Vous savez ces artistes de l’image comme ils sont besoin d’espace ? Eh bien, il s’en est créé un où tout le monde est invité à visiter le pays de l’Amphibie.

L’Amphibie est un univers et y habite un être qui m’est familier, Sanfroy. La salamandre. Elle habite avec nous depuis un certain temps. Mais elle n’était pas encore prête à sortir de dessous sa roche. Pourquoi ? J’ai creusé un peu et je soupçonne que c’est parce que cette drôle de bestiole, avec sa réflexion de philosophe naturaliste et ses tempêtes intérieures, ressemblent trop à son créateur. Ça a en devenait indécent.

Le site, en fait, pour le plaisir de l’interactivité un blogue, s’appelle « Salades d’Amphibie ». S’y niche déjà deux bandes dessinées (strips). Il devrait en sortir minimum une par semaine.
Voici qui était pour le premier nouveau-né. Passons au deuxième maintenant.


Une Renaissance

L’autre, eh bien, sa REnaissance est prévue pour le 15 octobre. Il ne faut pas le brusquer pour lui laisser le temps d’arriver à termes. Dans ses nouvelles rondeurs.

Je parle de La Recrue du mois.

En ce moment, si vous cliquez sur l’adresse URL, la vitrine est brouillée de noir sur blanc pour garder son mystère. Ne pas se dévoiler pendant sa mutation. Pour que le passant en lisant l'affiche s'interroge. Mais qu'est-ce qui se trame ici ...


De l’étrange s’en vient

Drôle de titre mais c’est toujours le mot « étrange » qui me vient spontanément quand je pense au prochain livre que je vais commenter « J’ai eu peur d’un quartier autrefois » de Patrick Drolet. Pour ceux qui connaisse ce comédien savent qu'il endosse souvent des rôles étranges ... hum, je me demande de moins en moins pourquoi. Histoire à suivre ...

mercredi 22 septembre 2010

Monsieur Julot - Marie Christine Bernard

Voici une réédition de ce premier roman de cette auteure chevronnée. Est-ce la mission de La Recrue qui m’influence, mais j’aime bien aller fouiller du côté des premières fois.

Roman très vivant, avec à la fois sa part d’épistolaire et de journal exutoire. Celle qui le tient a beaucoup à dire puisqu’elle est atteinte d’un cancer pour une seconde fois avec tout ce qui s’enchaîne ; la chimio, la perte de cheveux, la perte d’autonomie. Mais le pire est peut-être de ne plus avoir la force d’être une maman pour son petit garçon qui est devant l’impossible à comprendre.

J’ai traité ce roman de vivant et c’est ce qui m’a beaucoup plu. Peut-être qu’à frôler la mort de si près, l’élan de vie surgit comme un cri. J’ai su qu’il y a une part autobiographique, ce qui donne au récit une dimension encore plus troublante.

Pourtant, je suis restée sur le pas de la porte pendant à peu près les trente premières pages. Et c’est la faute à Monsieur Julot. Qui est-il par rapport à Véronique, atteinte du cancer ? Pourquoi lui écrit-elle à lui ? C’est le fils d’une vieille dame atteinte de cancer en phase terminale, compagne de soin à l’hôpital, et qui réclame celui qu’elle a élevé, Henri ... Julot. Véronique se mettra en tête de convaincre le fils de venir pardonner à la vieille dame qui a posé envers lui énormément de gestes et de paroles répréhensibles. Cette histoire en parallèle est intéressante et bien intégrée, ce n’est pas ce qui m’a dérangée. C’est le ton du début qui résonnait faux dans ma tête. Décider de se confier à un pur étranger sur un ton de grande intimité, comme à un vieil ami, j’ai éprouvé de la difficulté à y croire, surtout quand la personne ne répond pas. Il en faut de la motivation !! C’est ma raison qui parle mais un moment donné, le cœur s’est mis de la partie, j’ai oublié le plausible, le vraisemblable, puisque le propos était captivant. Jusqu’à que cette correspondance aille de soi, parce que je suis devenue Monsieur Julot. Cela a été facile de prendre sa place, puisqu’il se faisait si absent.

Ce récit découpé en lettres, je l’ai suivi avec passion et compassion. Je peux dire que maintenant je saurais mieux comment aborder ou fréquenter un cancéreux. Véronique nous décrit très bien tout ce qui est à éviter de faire, de dire, même avec la meilleure bonne volonté du monde. Le thème du regard des autres revient et j’ai aimé la manière de voir de Véronique à ce sujet, peut-être parce que j'ai senti que c'était la manière de l’auteure aussi. D'après moi, il faut presque être passé par là pour écrire un livre aussi percutant.

Bon. J’aimerais tout vous dire de ce récit, pour que vous compreniez bien qu’il est profondément humain, pas déprimant une miette (tout au contraire !), vivant, franc, direct, rempli d’humour, de sens de la répartie et du sens du pardon. Livre idéal à offrir aux personnes qui vivent auprès d’une personne qui est aux prises avec ce dur combat. Je suis vraiment contente de l’avoir lu, avec cette impression que je n’oublierais jamais.

Je partage l'opinion d'Éléonore Côté (Voir Saguenay-Alma) décrétée en 2005 (alors édition Stanké) ;
Par l'entremise de la verve de Véronique Février, on entend la voix distincte de la plume de Marie Christine Bernard. L'humour à l'arsenic de l'écrivaine (elle dira que c'est son héritage gaspésien), la délicieuse érudition qui pointe au détour d'une phrase à l'air de rien, ce style familier dans lequel on croirait entendre une bonne copine, mais truffé de fines trouvailles langagières, parsemé de clins d'œil - elle connaît ses classiques, la dame! -, ce rythme dans le phrasé... Ce roman sur la souffrance humaine, débordant de vie dans toutes ses pages, est écrit par quelqu'un qui sait écrire.

Monsieur Julot, Marie Christine Bernard, Réédition chez BQ (Fides), 190 pages. 10.95 $

dimanche 19 septembre 2010

Agaguk - Yves Thériault

Me voici impressionnée de casser la glace, avec cette tenace impression de m’attaquer à un icône. Attaquer, le terme est un peu fort c’est vrai, mais de la faire traverser le filtre de ma subjectivité équivaut à me l’approprier. C’est le respect que je porte à l’oeuvre, qui peut porter fièrement son titre de classique quant à moi, qui me fait m’avancer avec circonspection. Pourtant, il ne s’agit pas d’une œuvre parfaite, mais forte, ce qui est encore plus grand à mes yeux.

Mon film intérieur s’est braqué sur le couple Agaguk et Iriook, en mode survie dans l’immensité de la toundra, je pourrais dire ces êtres seuls, mais je dirai plutôt marginaux. Parce que s’ils avaient été seuls, l’histoire aurait perdu une dimension importante : la vie en collectivité. La vie dans ce village qu’ils ont quitté, qui semble très loin de leur habitat (igloo 8 mois, hutte 4 mois), tellement les distances s’étirent par les intempéries qui sévissent régulièrement. Les règles barbares et rustres de la tribu, dont le chef est le père d’Agaguk, m’ont servies de repère pour mesurer le degré d’évolution de ce couple que l'on peut traiter d’avant-gardiste.

J’ai été extrêmement frappée d’assister à leur progressive et constante évolution. Au commencement était l’instinct à peine dompté et, au fur et à mesure de cette vie quotidienne, faite de chasse et de débrouillardise, j’ai vu grandir l’apprivoisement des corps par l’esprit. Un peu moins de silence, un peu plus de parole. À ce jeu, la femme, Iriook, même si, dans les faits, suit et obéit, marche un pas devant son homme. J’ai retiré un immense plaisir, qu'Yves Thériault me laisse vivre leurs us et coutumes, en ce qui a trait à la nourriture, la conservation des denrées, l’habitat, et considéré comme un privilège d’assister à leur amour charnel, à l’accouchement, à la transformation de leur relation par l’enfant né comme un fruit mûr.

Mais il y a tant encore dans ce roman ! Les mœurs des Inuits sont exposées, comme si nous y étions et y avions toujours été. Leurs habitudes de vie est passionnante à découvrir. L’action se déroule sur un terrain inconnu d’une civilisée, comme moi, qui va chercher son steak haché maigre chez IGA ! Toute description s’avale goulûment, on veut savoir, on veut apprendre, comprendre, et respirer de grands espaces blancs.

Je reviens à la vie de village, cette dimension non négligeable car s’y trame une enquête policière féroce, suite au meurtre perpétré sur un Blanc. Pour le commerce des peaux, l’abus des Blancs est légendaire, gardant le peuple Inuit dans une pauvreté crasse, ce qui part bien mal l’enquête du policier de race blanche qui arrive dans la bourgade pour faire respecter sa loi. Il en découlera un tortueux jeu de pouvoir entre le chef de la police et le chef des Inuits. Même si cette histoire se déroule en parallèle de la vie du couple, un élément les relie ... je n’en dis pas plus.

Yves Thériault mérite mon admiration pour cette histoire qui reste accrochée au cœur. Il y a ajouté une symbolique qui imprime l’imaginaire d’une force qui traverse le temps. La description du cadre de vie est si précise, si ancrée dans une réalité, n’ayant en cela rien à envier à tout documentaire peaufiné, mais qui, pourtant, reste vouée au seul but de prêter vie éternelle aux personnages.

Agaguk, Yves Thériault, TYPO, 346 pages. (Première édition Bernard Grasset Paris-Québec en 1958)

mercredi 15 septembre 2010

Brigitte des colères - Jérôme Lafond

Et hop, déjà le 15 du mois !
Nous sommes, pour le moment, six à commenter ce premier roman "Recrue du mois".

Les hauts et les bas de Brigitte des Colères par Mylène Durand
Destroy su'l'bord d'une fosse à purin par Catherine
En dents de scie par Lucie
Le feu couve par Phil
Je suis une sorte de poème-révolte par Anick


Sujet à l'étude par Venise

Jérôme Lafond visite les turbulences de l’adolescence par l’insolente et l’insolite Brigitte, 15 ans. Qu’à l’adolescence, l’intérieur s’oppose constamment avec l’extérieur (parents, profs, système) est bien démontrée, et tout au long de la narration, on mesure l’espace, que dis-je, le cratère entre les deux mondes, la façade de l’ado et ce qu’elle vit de l’intérieur. J’ai trouvé le profond décalage entre les deux habilement exposé, convaincant autant qu’amusant.

Au départ, je me suis posé la question « pourquoi « des colères » ? Je la trouvais franchement beaucoup plus étrange que colérique, imprévisible par son imaginaire unique et disjonctée. Pour tout dire, je l’ai trouvée assez étrange pour l’estampiller « être très inquiétant », malgré le ton qui se voulait franchement humoristique. Découvrir par inadvertance la correspondance de ma fille et réaliser qu’elle écrit à un meurtrier qu’elle appelle son amoureux, je l’aurais incitée à libérer son trop-plein d’agressivité en compagnie d’ un psychologue. Mais ça, c’est la réalité et nous sommes dans le fictif, me direz-vous, ce qui m’amène à classer ce roman dans la catégorie « léger ». Et pourtant, cette légèreté sera un moment donné trahie, et j’en resterai perplexe. Je m’interroge aussi comment une jeune fille si frondeuse, si catégorique et si sûre d’elle peut subitement se perdre entièrement dans le sentiment amoureux. Ce sont vraiment, à mon sens, les éléments de la fin qui grincent le plus.

Ce qui m’a également rendu perplexe est ma difficulté à faire la part entre les scènes réelles et celles qu’elle imagine. Je suppose que vous commencez à comprendre que mon intérêt a tiré sa source à étudier cette intempestive, plus qu'à m’y attacher. J’ai aimé l’expérience de cinéma expérimental entre les amies, c’est la partie qui m’a le plus captivée.

Le style de Jérome Lafond va de l’avant, alerte et léger, convient bien à des thèmes jeunesse, un enchaînement des plus naturel entre les dialogues et le texte descriptif. Je me suis demandé si ce roman intéresserait les jeunes, si jamais il est sélectionné pour le Prix des Collégiens, je serai bien heureuse pour l’opportunité de lire leurs opinions.

Note : Le roman en tant qu'objet est une réussite pour l'oeil ... et la main ! J'ai adoré particulièrement les coins arrondis et la qualité du papier. Bravo à la maison d'édition Marchand de feuilles !

dimanche 12 septembre 2010

Les Troutman volants - Miriam Toews

Incroyable mais vrai, je vais enfin vous glisser quelques mots sur le roman avec lequel j’ai entamé mes vacances d’une semaine en Gaspésie. On associe souvent les vacances à une lecture. Au cours de notre quotidien, un souvenir de lecture se détache moins. Cette fois, j’ai fait de la route avec la famille Troutman, littéralement parlant, puisque la presque totalité du roman se déroule dans une fourgonnette !

Je vous situe. L’équilibre d’une maman bascule (elle avait des antécédents), on doit l’entrer d’urgence dans une aile psychiatrique. Son fils, Logan, 16 ans et sa fille, Thebes, 11 ans se retrouvent seuls. Leur tante Hattie, larguée par son chum, quitte Paris et se retrouve coincée devant une évidence, il n’y a qu’elle pour prendre en charge ces enfants-là. Se sentant confusément piégée, elle s’accroche à cette question « Où est leur père ? » dans l’espoir – pas pleinement avoué - qu’il reprenne et s’occupe de ses enfants. On suit le parcours de cette bizarre équipe d’enquêteurs qui, sans beaucoup d’indice, parte à la recherche du paternel éclipsé aux États-Unis. Logan, récalcitrant à l’idée de ce voyage, et plutôt intuitif, met en doute que cette quête réponde au désir de sa mère exprimé à sa tante.

J’ai d’abord été déroutée, éprouvant la vague impression d’entendre une traduction au cinéma avec cette fausseté de ton qui agace. C’est effectivement une traduction de l’anglais, puisque l’auteure est Canadienne, et comme le style est très cinématographique, mon impression pourrait s’expliquer ainsi.

Le visuel est toujours en activité, parsemé de soubresauts, comme pour s’assurer de ne jamais endormir le lecteur avec du linéaire. Très loin du roman d’ambiance ou d’intériorité, plutôt une enfilade rythmée de tirades du tac au tac. Allergique à dialogues abondants, s’abstenir ! On ne s’ennuie pas, avec cet humour faussement léger. Il y a du sourire et du rire jaunes à profusion. Certaines motivations qui m’apparaissaient bizarres au départ se précisent et ont fini par s’éclaircir au fil de la route. J’ai particulièrement aimé la divulgation naturelle de la motivation des personnages, particulièrement celle de la tante, comme un déshabillage morceau par morceau.

Thèbes est toute qu’un numéro, intelligente, extravagante et donc distrayante et c’est, à mon avis, le caractère le plus fouillé de ce roman. On apprend bien sûr, à connaître l’histoire de la maman, même si elle repose dans un hôpital. Les infos sont divulguées habilement, l’auteure faufile délicatement l’ourlet et on ne voit pas les coutures qui tiennent les parties.

Un roman distrayant, idéal pour tous ceux qui aiment une littérature qui donne dans l’image rythmée. Un moment de lecture qui éloigne de toute prise de tête torturante et, pourtant, on n’y aborde pas du superficiel, bien au contraire.

La librairie Vaugeois a tellement aimé que ça m'a incité à acheter ce roman.

lundi 6 septembre 2010

La mort attendra - André Malavoy

Finalement, La Mort attendra a attendu mon commentaire (lu voici plus d’un mois). Il ne sera donc pas à chaud. Ce n’est pas un roman, et ce n’est pas un récit à l’eau de rose, on s’en doute. C’est une partie de la vie d’André Malavoy, membre d’un des tout premiers réseaux de la Résistance française. Quant à moi, je parlerai plus d’un récit sur la résistance, point. La résistance de l’être humain à ce qu’il lui parait à prime abord insurmontable. C’est ce que je retiens de ce texte, une grande leçon, un modèle inspirant pour ma vie.

N’aurait été de la recommandation de Tristan Malavoy Racine, son petit-fils, et de l’assurance d’une « fin heureuse », ce rajout judicieux de textes sélectionnés par la famille, je serai certes passé à côté de ce pourtant très bel ouvrage. Il me semblait, comme à plusieurs, que j’en avais suffisamment entendu sur le sujet. Et pourtant ! La bêtise humaine est à découvrir sous tous ses angles, comme l’amour. Vous allez me dire qu’on se lasse moins d’entendre disserter sur l’amour, que ça coule de source, eh bien, André Malavoy, s’il a pu se rendre à l’âge respectable de 90 ans, malgré les traces laissées par les privations et les mauvais traitements, c’est qu’il était empli d’amour. D’espoir aussi, cet oxygène vivifiant qu’il a continué à respirer entre les murs suintants la mort des prisons et camps de concentration. Comment ? Oui, comment on fait pour passer au travers de la cruauté, du défaitisme ambiant, du profond désespoir des autres autour de soi ? Si vous vous posez cette question, vous allez trouver une réponse, en lisant ce témoignage. C’est la beauté intrinsèque de ce récit, et je ne crois pas me tromper en disant que, si l’auteur a consenti à descendre dans le cachot de ses souvenirs, c’est pour nous offrir de la lumière, ne serait-ce que celle de la solidarité.

Il fallait trouver le ton, je ne sais pas s’il l’a cherché longuement, mais ce que j’ai lu avait un ton juste, où je n’ai pas senti poindre d’apitoiement, de larmoiement, ou ce ton moralisateur qui joue avec la culpabilité de celui, convaincu qu’il n’y serait pas arrivé, lui. Et si la description des tortures brutes ou de celles plus insidieuses avait été trop brutale, j’aurais abandonné ma lecture. C’était le pacte fait avec moi-même ! Pour être tout à fait franche, une seule fois, j’ai tourné rapidement la page.

Par la voix de ce seul homme, j’ai appris sur l’Histoire par le détail du quotidien des prisons, sur le pouvoir bête et aveugle, sur la terreur, sur les Allemands zombis, sur la solidarité, ne serait-ce que ça, se serait déjà beaucoup mais, surtout, j’en retire la certitude que nos réserves physiques dépendent de notre attitude. De notre état d’esprit. Dans ce témoignage donné sans prétention, on apprend que l’ennemi de première ligne, quand tu pâtis à ce point, c’est toi. Ne jamais laisser tomber les bras, ils seraient trop lourd de les relever ensuite. Pour cela, André Malavoy a découvert une discipline et s’y est astreinte avec acharnement, jour après jour, seconde après seconde. Combattre l’ennemi devant lequel il ne voulait pas rendre les armes, la folie.

Vous imaginez bien que la dernière partie « Fin heureuse » est un baume sur la plaie qui a été ouverte devant nous. C’est aussi l’assurance que c’est bien vrai, cet homme a résisté et en est sorti indemne. C’est beau de s’en sortir vivant, mais si c’est avec des séquelles handicapantes ! Sa foi, son ingéniosité, sa force de volonté, sa discipline, son sens du devoir, son amour pour les autres l’ont fait traverser l'horrible épreuve sans entacher son équilibre mental. Aberrant, incroyable, mais vrai !

La famille, dont sa fille Marie Malavoy et bien sûr Tristan Malavoy-Racine, en nous offrant pour la première fois, dans cette édition TYPO, des textes de son "après"* arrivent à nous faire sentir l'apaisement qu'a ressenti André Malavoy. Et on trouve de tout en lisant cette Fin heureuse, pas seulement des bouquets de pensées, également des textes qui bouclent, complètent, pansent le témoignage de celui qui a résisté, ne laissant pas le plus beau de sa vie dans un cachot.

* « Je consacrerai aujourd'hui, comme je le fais souvent, un bon moment à une chose essentielle, faire des bouquets » tiré de la deuxième partie "Fin heureuse", p. 160.

vendredi 3 septembre 2010

Vrac de chaleur

L’été se prolonge, mes idées ne s’échauffent pas pour autant, gèlent plutôt, paralysent, se condensent pour ensuite se vaporiser dans la blogosphère. Malgré tout, j'espère que vous avez remarqué que j'ai porté au bout mon objectif de couvrir les spectacles et Cafés auxquels j’ai assisté aux Correspondances d’Eastman.

Ceci fait, je suis contente de bientôt passer à mes commentaires de lecture, (voir les 5 titres à droite) ça coïncidera avec la fin des grosses chaleurs, je l’espère. Ce n’est pas un ordre à dame nature, un souhait ... j’aime l’automne.

J’ai pensé, qu’en attendant, lancer un « Vrac » serait d’adon pour faire la transition ... pas bête hein ?

Cerises sur sundaes
Je commence par vous aviser que les lettres des gagnants et gagnantes de la Poste Restante sont en ligne. Ceux et celles qui ne les auraient pas encore lues, j'insiste, ces missives valent la lecture. Je ne vous cacherai pas plus longtemps que je connais une des gagnantes, de son nom de blogueuse ; Anne Desocreries, de son nom de gagnante ; Anne Langlois. Si vous voulez entendre son son de vie, passez donc par chez elle car lorsque ça lui triture, elle en cause !

Les souvenirs macèrent
Chez l’auteure d’Enthéos, Julie Gravel Richard qui, à une ou deux exceptions près a assisté à tous les Cafés littéraires et spectacles a rédigé un bilan souvenir sur son blogue. Je l’ai bien sûr savouré à petites gorgées, comme le meilleur des digestifs de ce festin de la lettre que fut Les Correspondances.


Un blogue en devenir

Marsi est à nous concocter un blogue sur Wordpress. Je garde le suspense mais chatouille votre imagination en vous révélant aussi ce que j’ai déjà dit sur facebook comme indices :
Marsi nous concocte de l'amphibien.
Indice : Je vends sa salade
Je peux rajouter exclusivement pour vous, mes chers assidus, qu'il est à peu près temps que ce personnage sorte de ses tiroirs ... je craque devant sa candeur à saveur intellectuelle !

Et quant à parler de mon auteur de bandes dessinées « maison », l’album collectif dans lequel vous trouverez 7 de ses planches sur le thème « Partie de pêche » sortira fin octobre chez Glénat Québec qui vous présente ces talentueux : André-Philippe Côté, Jonathan Côté et Orbie, Philippe Girard, Myriam Roy, Zviane, Marsi.

Tout est affaire de silence, de patience et de connaissance du lieu mais surtout du poisson. Une partie de pêche, ça ne s’improvise pas, tous les pêcheurs vous le diront. Alors le temps est venu de sortir le matériel, de fourbir les appâts, de rameuter les copains et de se préparer à vivre des instants mémorables. Car il n’y a rien de plus savoureux à raconter aux amis qu’une histoire de pêche réussie.

L’avenir de La Recrue du mois
Saviez-vous que l’équipe de La Recrue du mois, dont je fais partie pour ceux qui ne le sauraient pas, est à vous jouer dans le dos depuis quelques mois ? Pour la bonne cause ! Je vous assure qu’il y aura du changement pour la peine. Le vent est dans nos voiles ... J’ai vraiment mais vraiment hâte que vous voyez ça !